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Publié le 20 octobre 2025PLACE DES FEMMES DANS L'AGRICULTURE
La parole aux agricultrices tarn-et-garonnaises
L’été dernier le Ministère de l’Agriculture proposait une consultation citoyenne sur la place des femmes dans l’agriculture*. Cinq thématiques étaient retenues : la formation, l’installation et la transmission, la santé et les conditions de travail, l’engagement, et enfin le statut et la retraite. À l’initiative de chaque département, des rencontres complètent maintenant cette consultation. Objectif : déterminer ensemble les leviers pour soutenir la présence des femmes dans l’agriculture et des axes de travail.
C’est dans ce cadre que le lundi 29 septembre dernier, la Direction Départementale des Territoires de Tarn-et-Garonne a choisi d’organiser et d’animer une table ronde sur la place des femmes dans l’agriculture, en présence de la sous-préfète Edwige Darracq, et accueillie par le lycée agricole de Capou à Montauban. Un lycée qui fût une école ménagère destinée à « former de bonnes épouses » jusqu’en 1946. La mixité dans l’enseignement agricole arrive dans les années 70. Depuis « les choses ont évolué, l’enseignement agricole compte 46 % de filles au niveau national ». Néanmoins ce pourcentage est à nuancer, prenant en compte une part d’enseignement général, la filière équine ou encore les services à la personne par exemple, rappelle la directrice du lycée. La production attire encore peu les filles. Prenons l’exemple du lycée professionnel de Moissac qui compte seulement 16 % de femmes dans les filières production. « Autrement dit, il reste du travail pour attirer dans l’agriculture et notamment dans la production agricole » ajoute-t-elle. La directrice de la Chambre d’agriculture rappelait ensuite ces grands chiffres : en Tarn-et-Garonne, les femmes représentent 26 % des porteurs de projet en installation aidée (2024), 28 % des chefs d’exploitation et 32 % des actifs salariés agricoles en 2023. La Présidente déléguée de la MSA Tarn-et-Garonne évoquait le rôle de protection de l’organisme mutualiste. La section des agricultrices de la FDSEA retraçait les grands acquis obtenus pour les femmes.
Une douzaine de témoignages, autant de parcours différents
Des agricultrices aux profils très variés ont témoigné et échangé pour faire ressortir des propositions, que la DDT se chargera de rapporter au Ministère. Quels que soient leur filière, âge, statut au sein de l’exploitation, situation personnelle, implication professionnelle en dehors de la ferme ou encore engagement citoyen, chacune a rencontré au cours de son parcours des situations dans lesquelles elles ont dû, et su, se faire respecter. Est très souvent revenu dans les discussions le manque de considération du statut de chef d’entreprise en tant que femme. Une place et une légitimité pourtant certaine, à l’écoute des responsabilités portées par les solides épaules des agricultrices autour de cette table ronde.
*Une partie des résultats de cette consultation citoyenne est disponible à l’adresse suivante : https://www.agora.gouv.fr/consultations/22/results
RL
Publié le 13 octobre 2025
Un franc succès pour SolEcoVer
C’est un groupe de passionnés qui a organisé le 16 septembre dernier une journée technique sur les couverts à Bioule, leur énergie rassemblant ainsi près de 200 personnes intéressées par le sujet. La matinée était principalement consacrée à l’intervention très attendue de Sarah Singla, spécialiste reconnue sur le sujet. L’après-midi les participants ont observé un couvert estival semé début juillet, avec un grand nombre de modalités différentes.
"Notre charrue, c'est le ver de terre !"
Groupe 30 000 créé en 2021 et animé par la Chambre d’agriculture, SolÉcoVer rassemble 18 agriculteurs du Tarn-et-Garonne qui « maillent un peu tout le département, avec des contextes pédoclimatiques et des productions différentes ». Le collectif d’agriculteurs s’est donné pour objectifs d’expérimenter, échanger et mettre en oeuvre des solutions concrètes autour de 3 grands axes : régénérer la fertilité des sols, renforcer la performance économique des fermes et adopter une gestion vertueuse et durable des ressources naturelles. Reconnu par le Ministère de l’agriculture, les groupes 30 000 visent à diffuser des pratiques performantes sur les plans économique, agronomique et environnemental. Autrement dit « expérimenter, tester pour être plus performants avec moins d’intrants » rappelait Céline Guillemain, conseillère grandes cultures qui accompagne ce groupe. « On met en commun, on essaye de ne pas refaire d’erreurs, et ainsi créer une boîte à outils », ajoutait un des agriculteurs. Jérémy Fraysse, qui accueillait cette journée sur son exploitation, a présenté l’évolution d’indicateurs de sol depuis qu’il s’est lancé dans les couverts. Il constate clairement que « l’ensemble des techniques a permis d’augmenter le taux de matière organique de son sol », depuis une vingtaine d’années d’engagement dans l’agriculture de conservation.
Le sol, outil de l’agriculteur
Ingénieur agronome et agricultrice aveyronnaise spécialiste de l’agriculture de conservation, Sarah Singla a captivé l’auditoire avec une intervention riche de données, d’exemples concrets et de comparaisons, le tout rythmé par quelques touches d’humour habilement placées. Objectif de l’intervention : « Vous parler de techniques pour être encore plus rentables. Pour-quoi ? Parce-que l’agriculture coûte de plus en plus en cher, notamment les intrants, ensuite, 40 % des charges sont des charges de mécanisation et enfin, nous sommes soumis aux aléas climatiques ». L’agriculture de conversation est basée sur 3 piliers que l’on pourrait résumer ainsi : le non-travail du sol ou sa perturbation minimale, la couverture du sol, et la diversité et la rotation des cultures. Bien que ces 3 grands principes soient liés, l’intervention zoomait davantage sur les couverts, sujet central de la journée technique.
« Notre outil c’est le sol ! Mais le principal risque, c’est l’érosion » annonce-t-elle en introduction. De deux types : l’érosion hydrique, et éolienne. Elle donnait l’exemple d’1 mm de poussière dû au travail du sol équivalant à 10 mètres cubes qui partent en fumée, soit 1 hectare qui disparaît. « On perd ainsi la matière organique, soit la vie du sol ! Et sans matière organique, pas de fertilité. ». « Pourquoi couvrir le sol ? C’est comme notre peau, il faut le protéger » image Sarah Singla. Couvrir le sol, pour conserver l’eau en été, et éviter la formation d’une croute de battance en hiver. Eviter le ruissèlement de l’eau pour ne pas perdre tous les nutriments car… « c’est le meilleur qui part ! ». Et couvrir le sol pour le nourrir ! Il a aussi été question d’échanger sur l’évolution du poids des machines et leur impact sur le sol, de l’importance des charges de mécanisation et bien entendu de précieux conseils techniques pour se lancer. « C’est très frustrant, mais essayez une chose à la fois et donnez-vous un objectif atteignable » recommandait Sarah Singla pour conclure, encourageant à persévérer, et à partager les expériences pour « apprendre ensemble ».
Une intervention à propos du projet « MAGECODIV » se tenait ensuite. Il rassemble la Chambre d’agriculture 82, l’INRAE, Euralis, l’école d’ingénieur de Purpan et l’institut agro Dijon, et cherche à « développer une production de Maïs AGroECOlogique DIVersifiée utilisant les produits phytopharmaceutiques en derniers recours ». Le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées rappelait aussi son projet « Transition Agricole » en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Tarn-et-Garonne. Une série d’articles pour faire face à deux défis : le renouvellement des générations et le changement climatique, à lire régulièrement dans l’Action agricole (dernier en date : page 6 de notre édition du 26 septembre 2025, sur les variétés résistantes de vigne).
Raphaëlle Lenoble
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Publié le 29 septembre 2025
Près de 500 enfants ont inauguré les allées de la ferme de Bexianis à Montbeton vendredi 19 septembre dernier : l’événement Bienvenue à la campagne accueillait en premier lieu les écoles du Tarn-et-Garonne, dans le cadre d’un programme pédagogique mené en partenariat avec les enseignants.
Ce sont ensuite plus de 10 000 visiteurs qui ont profité des nombreuses animations proposées samedi 20 et dimanche 21 septembre. Un week-end festif à la découverte de l’agriculture tarn-et-garonnaise, aux portes de Montauban.
Ferme pédagogique, marché de producteurs, labyrinthe de paille, matériels agricoles, dégustations, soirée festive ou encore un pôle emploi et formation, de nombreux animaux exposés, des concours*, et bien d’autres animations variées… tous les ingrédients qui font le succès de l’évènement depuis 15 ans étaient réunis. Sans oublier quelques nouveautés, venues s’ajouter à cette édition 2025.
Raphaëlle Lenoble
*tous les résultats dans notre édition n°1626
Publié le 1er septembre 2025
La nouvelle édition se prépare !
A un mois de la plus grande manifestation agricole du département, le programme se précise avec de nombreuses nouveautés. Rendez-vous les 20 et 21 septembre 2025 pour un week-end qui promet d’être animé ! Cela avait été annoncé le mois dernier, aux côtés des Prim’Holstein, des Blondes d’Aquitaine et des
vaches grasses, se tiendra pour la première fois dans le Tarn et Garonne, un concours de vaches Aubrac. De quoi ravir les amateurs de bovins ! Vous êtes plutôt chevaux ? Un concours départemental de chevaux lourds aura lieu et des balades en calèche ou à poneys seront proposés. Un spectacle équestre se tiendra également samedi et dimanche, réalisé par le gagnant du Concours des Jeunes Talents de la Fête du Cheval de Monclar de Quercy.
Côté matériel agricole, en complément de l’exposition de machines agricoles d’hier et d’aujourd’hui, un espace animé par la FD CUMA sera dédié à des démonstrations tout au long du weekend. Un concours de labour sera également organisé et pour les nostalgiques, des démonstrations de battage à l’ancienne se feront. Et que serait une fête agricole sans la promotion des produits de notre terroir et une restauration 100% locale ? Un grand marché gourmand se tiendra le samedi soir avec un repas qui promet d’être festif, musical et gourmand ! Et bien sûr, tout le weekend : marché de producteurs, restauration locale, dégustations mets et vins…
Enfin, ouvrez l’oeil si vous passez à proximité de la ferme de Bexianis : un concours de structures de paille a été lancé entre les différents syndicats organisateurs et nous aurons besoin de vos votes sous peu pour récompenser la plus belle. Pour cela suivez-nous sur les réseaux sociaux facebook et instagram de l’événement.
Chambre d’agriculture 82
Retrouvez l'ensemble du programme dans l'Action agricole du 12 septembre !
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